J’ai l’honneur d’être reconduit à mes fonctions de président des artisans pâtissiers de France. Je remercie les électeurs, présidents de syndicats départementaux, de leur confiance, malgré des rangs très épars. J’aborde ce second engagement avec plus de force et de conviction, mais pas moins de dévouement pour défendre ma profession. En effet, au cours des trois années de mon premier mandat, j’ai appris la place que nous avons dans les instances, dans le jeu politique, mais également le danger de baisser la garde. L’actualité, alors que le Gouvernement tente de boucler les budgets de l’État pour 2025 et notamment celui de la Sécurité sociale, nous concerne au premier chef, puisqu’une taxe sur les produits sucrés est dans les textes. Cette taxe est censée lutter contre l’obésité et financer son coût pour la Sécurité sociale.
Avec mon homologue président de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, nous tentons d’alerter la classe politique pour démontrer le danger qu’impliquerait ce nouveau prélèvement sur notre activité sans discernement. Sans parler de l’inefficacité de cette mesure qui ne changera qu’à la marge la consommation des produits réellement en cause dans ce fléau. Ce combat révèle bien, encore une fois, la nécessité d’être unis et de faire front sur un sujet qui ne semble pas toujours bien compris par les députés qui votent ces lois. En tant que pâtissier exerçant dans sa propre entreprise, il n’est pas toujours évident de comprendre l’intérêt d’adhérer ou même de participer de près ou de loin aux travaux de la Confédération, voire de son syndicat local. Toutefois, nous disposons ici d’une vraie preuve de l’intérêt de soutenir notre organisation à travers ce sujet si impactant pour nos activités. À l’heure où de nombreuses défaillances d’entreprises dans notre secteur, à Paris et en province, surgissent, il apparaît plus que jamais nécessaire de rester solidaires et conscients que non seulement nous existons en tant qu’unité à l’échelon de l’entreprise, mais aussi que nous appartenons à une entité sur laquelle l’État a des prérogatives.
Il relève de mon devoir et de celui de notre Confédération de faire comprendre aux pouvoirs publics notre différence, pour ne pas toujours subir les mêmes contraintes que les grandes entreprises. Notre modèle artisanal possède des vertus que le monde industriel ne saura jamais égaler. Puisse cela ne pas être un voeu pieu !