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mardi 01 juillet 2025

L’Édito du président – juillet-août 2025

L’édito de Laurent Le Daniel, Président de la Confédération nationale des artisans pâtissiers, chocolatiers, confiseurs, glaciers, traiteurs

La formation, un pilier fondamental à défendre et à faire évoluer

L’une des missions essentielles de notre organisation est de faire progresser la filière de formation, en lien étroit avec les instances compétentes.
Pour le CAP Pâtissier, les deux Certificats de spécialisation (anciennement Mentions complémentaires) et le Bac pro Boulangerie-Pâtisserie, nous collaborons avec l’Éducation nationale. En ce qui concerne le BTM Pâtissier et le BM Pâtissier, notre partenaire est CMA France. Je peux vous assurer que notre commission travaille avec rigueur et détermination. Elle s’appuie sur l’engagement de formateurs passionnés et de chefs d’entreprise en activité, tous investis bénévolement pour faire avancer notre filière.

Pourtant, des critiques infondées remontent régulièrement.
Entendre que « les CAP sont incompétents » ou que « le BTM ne vaut plus rien » est non seulement réducteur, mais aussi profondément injuste. Ce sont des jugements à l’emporte-pièce. Notre jeunesse ne ressemble peut-être pas à celle d’hier, mais elle n’en est pas moins capable, dès lors qu’on lui donne les moyens de réussir. Nous œuvrons pour que la formation soit en adéquation avec les besoins réels de nos entreprises. Cela dit, force est de constater que l’Éducation nationale ne tire pas toujours cet objectif vers le haut. Le Contrôle en cours de formation (CCF), au détriment de l’épreuve ponctuelle terminale, en est un exemple frappant. Et soyons lucides : cette bataille semble perdue d’avance, tant une forme de bienveillance systématique domine – l’idée que chacun doit obtenir son diplôme, quoi qu’il en coûte.

Il est vrai que les épreuves ponctuelles ont un coût, et que la faible mobilisation des professionnels pour siéger en tant que jurés complique les choses.
Pourtant, ces épreuves sont fondamentales : elles confrontent les candidats à l’exigence, à l’effort, à l’imprévu. Elles les préparent à la réalité du métier, faite d’obstacles et de solutions à inventer. Actuellement, nous travaillons à l’actualisation du référentiel du BTM, comme l’exige France Compétences tous les cinq ans pour l’ensemble des diplômes. Notre volonté est claire : rehausser les conditions d’accès à la formation afin d’accueillir des candidats mieux préparés, plus armés pour réussir et s’ancrer durablement dans la profession.

Mais cette ambition se heurte à des résistances.
Certains redoutent une baisse des effectifs et un impact économique négatif, préférant maintenir le statu quo. La Confédération reste pourtant pleinement mobilisée. Nous sommes à l’écoute de toutes les propositions concrètes visant à améliorer la qualité de la formation. Le monde va vite, parfois trop vite, et les retours du terrain doivent nourrir nos décisions. Alors n’hésitez pas à nous faire part de vos observations. Ensemble, faisons évoluer la formation pour bâtir une pâtisserie d’excellence.